Sylvain Cachard, le montagnard européen sur le circuit Golden Trail World Series 2025
Spécialiste de l’effort court et intense en montagne, Sylvain Cachard a décidé de s’aligner sur le circuit Golden Trail World Series 2025. Il sera l’un des rares Européens à faire le voyage au Japon puis en Chine pour les 2 premières étapes de la saison. On l’a rencontré juste avant la première course, à Kobe.
Pourquoi l’Asie et quelles sont les attentes de Sylvain Cachard pour ces courses ?
Sylvain Cachard : C’est la 2ème fois que je viens en Asie. J’étais déjà venu en Thaïlande pour les champions du monde en 2022 mais j’étais tombé malade et je n’avais pas pu faire la course. Donc déjà j’espère ne pas tomber malade, faire un peu plus attention ! Sinon, je suis très heureux de découvrir le Japon puis la Chine. Ce sont des pays que j’ai toujours voulu visiter, donc venir ici pour faire une course et joindre l’utile à l’agréable en prenant le temps de visiter un peu, découvrir la culture, les chemins, l’atmosphère générale, c’est vraiment cool.
Préparation pour la saison
Sylvain Cachard : J’ai découpé l’hiver en 2 parties, comme j’aime bien le faire depuis quelques années maintenant. La première partie de l’hiver je fais beaucoup plus de volume, notamment en ski. Ça me permet vraiment de déconnecter de la course à pied et de passer des bons moments avec des amis. Je fais ça jusqu’à généralement fin janvier/début février, et ensuite j’essaie d’être beaucoup plus assidu sur du travail d’intensité à plat pour retrouver de la vitesse et de la qualité de foulée.
J’ai fait 2 compétitions pour finir ce cycle avec les France de Cross et puis un 10 km sur route. Je n’en avais pas fait depuis 2020 donc c’était bien de reprendre des repères. Je suis vraiment très satisfait de cet hiver. Après, j’ai switché très vite sur l’entraînement trail. Ça n’a duré que 3 semaines donc ça a été un peu dur pour les jambes. Je pense que ça va être un peu short pour être à mon top top sur ces Golden, mais voilà, il faut bien commencer quelque part donc ça sera une bonne prise de repères pour la suite.
Approche de la première course à Kobe
Sylvain Cachard : Oh bah je suis très motivé, forcément ! C’est la première course de la saison, c’est aussi la première course des Golden, donc je pense que chacun espère bien courir pour pouvoir se positionner un peu par rapport à soi-même, par rapport aux autres, prendre des repères pour la suite. Après, comme pour chaque course, à chaque fois que je m’aligne avec un dossard, c’est parce que je veux donner le meilleur de moi-même. Donc on verra ce que ça donne.
Le parcours exigeant de Kobe
Sylvain Cachard : Il est très spécifique. C’est super technique, ça va être très exigeant, autant techniquement que musculairement. Et en plus, avec les conditions atmosphériques ici qui sont quand même relativement chaudes et surtout très humides, et un départ en descente, donc ça va être beaucoup de facteurs à prendre en compte dans la gestion de course, dans la gestion de la nutrition, de l’hydratation, tout ça. En tout cas ça me motive bien, il va falloir rester bien lucide, être prudent sur le début de course et puis ensuite faire parler mes qualités de montagnard plutôt que de routard sur ce parcours. C’est ce que je vais essayer de faire en tout cas.
La suite en Chine
Sylvain Cachard : Oui, ça va être super sympa de de courir en Chine, je n’y suis jamais allé. En plus sur la Grande Muraille de Chine, qui est un monument historique. C’est assez fou d’avoir cette chance en tant que coureur de découvrir ce genre de monument. Après, côté compétition, je serai motivé de la même manière qu’à Kobe. Je pense qu’on aura déjà une hiérarchie qui se sera mise en place avec la première course, et il va y avoir d’autres coureurs qui vont arriver, qui vont être plus frais, mais qui ne se seront pas forcément adapté complètement au décalage horaire. Ça va être super intéressant de voir ce que ça va donner.
Le défi de la Grande Muraille de Chine
Sylvain Cachard : Je ne sais pas trop à quoi ressemble la Grande Muraille… J’ai vu des photos, quelques vidéos qui circulent un peu sur les réseaux, j’ai cru comprendre qu’il allait y avoir énormément de marches. Je crois avoir entendu qu’il y avait 6,5 km avec des marches de taille très différente, et surtout très raides. Et c’est pas parce que c’est bétonné que ça va être forcément facile à courir, donc je pense que ce sera très dur. Il va falloir encore une fois bien gérer sa course. Donc à la fois hâte et un peu d’appréhension d’aller là-bas.
Attentes pour ces premières courses
Sylvain Cachard : J’ai forcément quelques espoirs en terme de classement, mais pour moi ce n’est pas vraiment le plus important. Je veux avant tout prendre des repères, savoir où j’en suis, prendre un maximum d’informations sur comment mon corps se comporte à très haute intensité, ce qu’on ne peut jamais faire à l’entraînement. Ça reste une course, donc ce qui m’intéresse, c’est de voir jusqu’où je suis capable d’aller dans de telles conditions, pour derrière réajuster l’entraînement et continuer un peu dans ce bloc qui me conduira jusqu’à Snowdonia mi-mai puis le reste de la saison.
Concurrents à surveiller
Sylvain Cachard : Les Golden c’est un circuit qui maintenant a une grosse densité d’athlètes donc ça serait difficile de nommer tous mes adversaires directs. Forcément il y en a qui se détachent de mon point de vue, je ne fais pas partie de leur calibre, c’est Patrick Kipngeno, Philemon Kiriago, Rémi Bonnet et Elhousine Elazzaoui. Ils ont montré la saison dernière qu’ils étaient clairement au-dessus. Après, moi, je suis un doux rêveur et puis je m’entraîne dur donc on ne sait jamais ce que ça peut donner… Et il y a aussi des tonnes de gars hyper talentueux qui peuvent être largement devant moi. Et c’est ça qui est super stimulant aussi.